jeudi 27 novembre 2014

Le vaisseau fantôme

Une chape de silence s'est abattue sur le CRD: chacun est prié de se taire et parler serait une faute, la concertation promise tarde et le conseil d'établissement ne se réunit pas,  les élèves sont bien au travail mais nulle audition n'est programmée, aucun examen non plus...  

Le silence est parfois brisé quand incidemment un élu lâche que bientôt de piano, il n'y aura plus (chhhhht!).


Nos élus qui, hier se fâchaient contre de prétendus lanceurs de rumeurs, semblent avoir mis en place une machine à rumeurs où chacun chuchote sur les destinées du nouveau Conservatoire: vaisseau fantôme né d'une réforme menée à la hâte , géré à la hache, au gré des humeurs et des coups de rabots  budgétaires de nos élus. Tout juste les entendons- nous encore  chantonner en toutes occasions "ma cassette  ma casette" contre un Etat qui les aurait pillés et privés de toute possibilité d'action... culturelle. Refrain (en canon) ...


Quand les langues se délieront, sans doute  apprendra- t-on  une baisse de plus de 20 % des inscrits (chhhhht !) proportionnelle à celle des cours supprimés  (14.5 % déjà chiffrés en juillet, et la casse s'est poursuivie en septembre)?  Quand dialogue il y aura, sans doute pourra-ton commencer d'évaluer une réforme "expérimentale" , un peu sérieusement, avant  que le vaisseau ne s'échoue tragiquement ? 


Ce silence est parfois et brutalement rompu par la tonitruante communication de la CAVY qui malmène encore et en quadrichromie ceux qui font vivre un Conservatoire : les professeurs ?  - "des coûts salariaux"! les élèves ? "un coût net" ! Pas une virgule d'un discours honteux, pas un schéma trompeur et mensonger n'ont été amendés en six mois ! 
Les départs de professeurs de catégorie A ne sont remplacés, dans le meilleur des cas, que très partiellement et  par des assistants d'enseignement artistique (catégorie B). Les nouveaux arrivants ne sont pas présentés à leurs collègues (chhhhht!),  des coordinateurs ont été nommés par l'administration, en lieu et place des responsables de départements cooptés par les professeurs, sans doute  apprendra- t-on bientôt leur nom (chhhhht).


"Une première étape réussie" lance l'aboyeur public! 
"Transformer le conservatoire pour le sauver " c'est le slogan cynique de nos élus qui, non contents de faire taire ce "chœur des pleureuses" et son cortège de pétitionnaires qu'ils méprisent et refusent d'écouter, s'en vont arrêter la musique dans les établissements scolaires! Silence les enfants !  


Les élus du Val d'Yerres ont voté la suppression des interventions en milieu scolaire : l'Orchestre  à l’école élémentaire Georges Brassens de Crosne a ainsi disparu ! 
Et faire découvrir la musique aux enfants du Val d'Yerres sur le temps périscolaire? n'y songez pas ! Poursuivre une  formation spécifique en musique ou danse au collège? n'y songez plus ! les classes à horaires aménagés musique et danse sont  à leur tour menacées d'être englouties.
La politique culturelle du Val d'Yerres nous a programmé le Vaisseau fantôme et nous l'ignorions? chhhhht!
Mais pour combien de temps encore ? 



mercredi 19 novembre 2014

Val d'Yerres Magazine : rectificatif d'un lecteur avisé !

VY Magasine octobre 2014
La communication sur le Conservatoire dans Le Val d'Yerres Magazine  d'octobre 2014 mérite, pour le moins,  quelques  précisions.

Oui, le gouvernement supprime des subventions, évaluées à 10% du budget. Suppressions annoncées, sans surprise donc, et qu'il était loisible d'anticiper pour éviter d'agir, comme cela a été fait, au pas de charge, dans une urgence incontrôlée et dans un climat d'extrême pression et d'intimidation comparables à une administration soviétique.
 
Oui, le coût d'un élève du Conservatoire est de 1800 euros (par an ?) (chiffres de la CAVY, seule source disponible à ce jour). Et puis quoi ? Que signifie ce chiffre ? Ce qu'on veut lui faire dire. Ce chiffre nous donne le prix d'un service public comme tant d'autres : maisons de retraites, écoles, transports, etc. Il paraît important ? A Bercy, toutes les statistiques des collectivités locales se font par habitant. Sachant qu'il y a dans le Val d'Yerres 90.000 habitants (chiffres de Bercy, année 2011), le coût d'un élève du Conservatoire est donc de (1800 € / 90.000) = 0,02 € par habitant. 

Le Conservatoire affiche-t-il X € de déficit ? Présentation volontairement fallacieuse : ce n'est pas un déficit, c'est un coût (un service public coûte de l'argent mais n'en rapporte pas, il ne peut donc pas être dit en déficit). Le terme de déficit est une vieille ficelle, couramment utilisée par toute administration de mauvaise foi. Ficelle devant laquelle l'Association des Maires de France — tiens donc ! — s'étranglait de fureur pas plus tard que le jeudi 13 novembre  la Cour des Comptes l'ayant utilisée fallacieusement pour mieux stigmatiser les collectivités locales.

Pour sauver le Conservatoire, il fallait réagir, trancher dans le vif ? Nous avons dès le début répondu à cela : une autre politique est possible. La Communauté d'agglomération du Val d'Yerres est assez vaste pour rendre possibles des transferts de financements d'un poste à un autre, ce qui permettrait de maintenir et de pérenniser une qualité d'enseignement qui ne persiste, aujourd'hui, que grâce au dévouement du corps enseignant du Conservatoire. Il faut pour cela une vraie concertation, non pas un simulacre où l'on n'obtient qu'à l'arrachée de rares réunions tôt ou tard démenties par les faits.

samedi 15 novembre 2014

La visite de la Fanfare

Le comité de soutien vous informe d'une nouvelle entrave à la pratique de la musique dans le Val d'Yerres, à Epinay-sous-Sénart où la Lyre est privée de son lieu de répétition, dans un climat tendu.

Une pétition de soutien est en ligne  
vous pouvez signer en suivant ce lien
cliquez pour signer
Concert à Brunoy avec L'Harmonie Crosnoise et le Conservatoire


La Lyre d'Epinay-sous-Sénart s'explique :

"La Lyre municipale d'Epinay-sous-Sénart est une batterie-fanfare créée en 1970. Elle est adhérente à l'Union des Fanfares de France.

La Lyre participe à toutes les cérémonies officielles et festivités organisées par la municipalité d'Epinay-sous-Sénart et offre ses services pour tous les événementiels accompagnés d'une animation musicale (carnavals, défilés, marché de Noël...)




Carnaval 2011
Depuis sa création, elle bénéficie d'un soutien matériel de la municipalité qui consiste dans la mise à disposition permanente d'une salle permettant de stocker le matériel (instruments, tenues, partitions) et d'une salle de répétition une fois par semaine. Par ailleurs, elle bénéficie d'une subvention lui permettant notamment de participer aux frais d'inscription au Conservatoire de musique du Val d'Yerres de jeunes musiciens, qui sans cette aide, ne pourraient pas accéder à cette formation.

Cette année, la salle de répétition anciennement mise à disposition a fait l'objet de travaux la destinant exclusivement à l'usage de la danse.
Ainsi début septembre 2014, la Lyre s'est retrouvée sans salle de répétition et la municipalité n'a proposé aucune solution de remplacement durable (la municipalité a bien mis à disposition la salle Georges Pompidou mais celle-ci n'est pas souvent libre : 3 mercredis depuis la rentrée et indisponibilité de fin novembre 2014 à début janvier 2015 - du fait des diverses activités qui s'y déroulent par ailleurs.

Dans ces circonstances, les responsables de la Lyre ont envoyé un courrier au maire d'Epinay-sous-Sénart lui demandant un rendez-vous pour évoquer la situation, l'informant que l'association n'assurerait aucune prestation sur la commune tant que la situation ne serait pas résolue.
Ce courrier  étant resté lettre morte, la Lyre n'a pas participé à l'ouverture de l'exposition sur la Grande Guerre (en octobre), ni à la cérémonie de création d'une plaque commémorative pour les soldats spinoliens (8 novembre), ni à la cérémonie commémorative de la mort du Général de Gaulle (9 novembre).

La cérémonie du 11 novembre approchant, la municipalité a proposé le 5 novembre des locaux trop exigus pour accueillir une fanfare, puis le 7 novembre le petit studio de l'ancienne mairie, occupé actuellement par une classe. Cette proposition a été retenue par les responsables de la Lyre même si elle n'est pas idéale (il faut déplacer tout le mobilier de la classe avant chaque répétition).

Aucune convention définitive n'ayant été signée avec la municipalité avant le 11 novembre, les musiciens de la Lyre ont décidé de maintenir leur boycott du défilé mais ont assuré les associations d'anciens combattants et la municipalité de leur présence au monument aux morts afin de participer malgré tout à la commémoration du Centenaire de la Première guerre mondiale.

Devant ce refus d'assurer le défilé, la municipalité a décommandé la Lyre le 10 novembre au soir.

Malgré cela, les membres de la Lyre se sont présentés au monument aux morts (situé dans le cimetière) afin d'informer les participants sur la situation.

C'est à la suite de cet événement qu'une pétition a été mise en place.


jeudi 13 novembre 2014

Une leçon de cynisme, une leçon de solidarité

La Communauté d'agglomération nous donne ces jours-ci une leçon de cynisme étonnante et recycle dans sa communication institutionnelle, des arguments dénoncés ici même sur les coûts des élèves et des professeurs du Conservatoire, démontrant s'il en était besoin que nos élus n'ont pas entendu la colère ni infléchi leur décision.
Il est désolant - c'est un euphémisme -  d'entendre le cri de victoire "le Conservatoire est sauvé" de la bouche de ceux qui l'ont mis en péril. Lisons ce satisfecit à l'aune des dégâts que la réforme a provoqués, nous y reviendrons...

Le Comité de soutien préfère donc attirer votre attention sur les 3ème rencontres d'orchestres et d'arts autour du collectif Gradisca,


Des professeurs du Conservatoire et leurs élèves participent à ces rencontres, répétant durant les week-ends de novembre, parfois la journée entière, au Conservatoire de Villebon-sur-Yvette.

Dimanche 23 novembre « 150 artistes valides et différemment valides » seront sur scène.

Il est essentiel de saluer cette leçon de solidarité, une leçon de musique.

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mercredi 12 novembre 2014

Cha : la vague réponse de Nicolas Dupont-Aignan

A la suite de ce courrier flou et incertain, les parents d'élèves CHAM-CHAD  des collèges Bellevue et Pasteur demeurent inquiets et mobilisés.

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