VY Magasine octobre 2014 |
La communication sur le Conservatoire dans Le Val
d'Yerres Magazine d'octobre 2014 mérite, pour le moins,
quelques précisions.
Oui, le gouvernement supprime des
subventions, évaluées à 10% du budget. Suppressions annoncées, sans surprise donc, et qu'il
était loisible d'anticiper pour éviter d'agir, comme cela a été fait, au pas de
charge, dans une urgence incontrôlée et dans un climat d'extrême pression et
d'intimidation comparables à une administration
soviétique.
Oui, le coût d'un élève du
Conservatoire est de 1800 euros (par an ?) (chiffres de la CAVY, seule source
disponible à ce jour). Et puis quoi ? Que signifie ce chiffre ? Ce qu'on veut
lui faire dire. Ce chiffre nous donne le prix d'un service public comme tant
d'autres : maisons de retraites, écoles, transports, etc. Il paraît important ?
A Bercy, toutes les statistiques des collectivités locales se font par
habitant. Sachant qu'il y a dans le Val d'Yerres 90.000 habitants (chiffres de
Bercy, année 2011), le coût d'un élève du Conservatoire est donc de (1800 €
/ 90.000) = 0,02 € par habitant.
Le Conservatoire affiche-t-il X € de
déficit ? Présentation volontairement fallacieuse : ce n'est
pas un déficit, c'est un coût (un service public coûte de l'argent mais
n'en rapporte pas, il ne peut donc pas être dit en déficit). Le terme de déficit est une vieille ficelle, couramment utilisée par toute administration de
mauvaise foi. Ficelle devant laquelle l'Association des Maires de France — tiens donc !
— s'étranglait de fureur pas plus tard que le jeudi 13
novembre la Cour des Comptes l'ayant utilisée fallacieusement pour
mieux stigmatiser les collectivités locales.
Pour sauver le Conservatoire, il
fallait réagir, trancher dans le vif ? Nous avons dès le début
répondu à cela : une autre politique est possible. La Communauté
d'agglomération du Val d'Yerres est assez vaste pour rendre possibles des transferts
de financements d'un poste à un autre, ce qui permettrait de maintenir et de
pérenniser une qualité d'enseignement qui ne persiste, aujourd'hui, que grâce
au dévouement du corps enseignant du Conservatoire. Il
faut pour cela une vraie concertation, non pas un simulacre où l'on n'obtient qu'à l'arrachée de rares réunions tôt ou
tard démenties par les faits.
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