mardi 17 juin 2014

Strasbourg - Yerres

Entre 2006 et 2009, je vis à Strasbourg avec mes 4 enfants. Mon mari étant muté à Paris, il faut partir, la mort dans l’âme car Strasbourg est devenue pour moi une ville d’adoption. Mais pour aller où ?

Retourner à Paris comme avant ? Hors de question avec autant d’enfants. Ca sera donc la grande banlieue.  Et le casse-tête des recherches commence dans le sud et l’est de Paris : Bourg la Reine, Palaiseau, Orsay, Nogent-sur-Marne, etc. Voici qu’une première personne me parle de Yerres, c’est la kiné de mon bébé.  « Une amie à moi habite à Yerres, c’est formidable, c’est là qu’il faut aller. C’est très joli, il y a plein d’espaces verts ». Je lui dis « c’est très bien la verdure mais ce que je cherche, c’est une ville où il y ait surtout des activités culturelles de bon niveau parce que les villes dortoirs pour moi, ce n’est tout simplement pas possible ». Quelques jours plus tard, le professeur  de violon de mon fils au conservatoire de Strasbourg me dit: "Si vous voulez aller à Yerres, pas de problème question musique, il y a une ENMD (école nationale de musique et de danse, c’est comme ça qu’on appelait le CRD avant) qui vous garantit un très bon niveau d’enseignement". Pour nous, la musique, c’est essentiel dans l’éducation des enfants.  Alors, il n’y a plus à hésiter.  C’est décidé, nous irons à Yerres.

Début juillet 2009, je viens en coup de vent à Yerres pour faire différentes démarches et je vais pour la première fois à la Grange aux bois. Cette belle bâtisse imposante, le parc, l’accueil agréable de l’administration, je suis conquise.

Aujourd’hui, 5 ans ont passé. Le Conservatoire, c’est central pour les enfants. C’est un lieu où ils travaillent dur avec des professeurs exigeants, mais qu’est-ce qu’ils aiment y aller ! Ils s’y sentent chez eux, parfois trop même nous dit la dame de l’accueil qui garde malgré tout un œil bienveillant et protecteur sur eux. Le Conservatoire de Yerres, c’est ce lieu unique où des professeurs exceptionnels forment les enfants à la musique et à la danse sans snobisme et avec beaucoup d’humilité. Bref, ils ont la classe quoi !  Le Conservatoire, c’est une grande famille. Tout le monde discute : les parents, les enfants, les profs, l’administration. Tout le monde participe aux répétitions, aux auditions et spectacles, sans parler des co-voiturages permanents. C’est un lieu de vie où se tissent des liens solides.

Lorsque j’étais à Strasbourg, je n’imaginais pas que je trouverai un endroit pareil en banlieue parisienne, alliant à ce point richesse artistique et richesse humaine.  Ce lieu unique qui permet à mes enfants de s’épanouir dans l’amour de l’Art, je ne le laisserai pas disparaître.
Olga P.

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