jeudi 26 juin 2014

Vue de la salle, la réunion publique des élus du Val d'Yerres


Les Maires de l’agglomération du Val d'Yerres organisaient ce 23 juin une réunion publique  à Brunoy sur l'avenir du Conservatoire à Rayonnement Départemental du Val d'Yerres

Nous avons reçu  "témoignage de citoyens indignés qui ont assisté à cette réunion":
"La salle des fêtes de Brunoy est bondée, de très nombreuses personnes sont debout.
Les rôles ont été distribués parmi les représentants de la CAVY : les maires de Quincy, Crosne, Epinay-s/sénart et de Boussy-Saint-Antoine (député PS) partageant la voix de leur « Maître ».
Les rôles sont répartis entre  Nicolas Dupont-Aignan et Bruno Gallier, maire de Brunoy, qui enfoncent le clou. Quant au directeur du Conservatoire son rôle consiste à faire la promotion du projet de la CAVY en affichant une présentation à l’écran.
Après la présentation du projet de restructuration, on passe enfin aux questions / réponses.
Impossible d’obtenir la réponse de la CAVY après chaque question sous prétexte qu’il est préférable de grouper les réponses pour gagner du temps. Au final, en procédant ainsi la CAVY choisit de répondre aux questions non embarrassantes.
Grossièreté récurrente de Nicolas Dupont-Aignan : « vous n’arrêtez pas de me gueuler dessus » dit-il à plusieurs reprises, utilisation de son téléphone portable pendant les questions, agression verbale d’une petite fille et de sa mère qui lui rappellent ses propos pendant la fête des associations ; il manie comme à son habitude la démagogie et le mépris, voire l'insulte.
Autre argument de sa part qui a fait réagir la salle « il serait indigne que les citoyens prennent en charge le déficit du conservatoire » ! est-il « digne » que les citoyens supportent la construction du CEC qui a couté 3 fois plus cher que le projet initial ?
La 1ere intervenante  est une ancienne professeure de musique : comment peut-on faire de telles propositions sans avoir eu au préalable une réelle concertation avec les équipes pédagogiques ?
Une autre professeure intervient sur certaines propositions qui sont des non-sens : ainsi des cours collectifs de 5 élèves proposés aux petits, alors qu’on conseille un maximum de 3 élèves !
Un intervenant indique que l’augmentation de la participation du contribuable (27%) est surtout due à l’inflation (22%). Les professeurs n’ont bénéficié d’aucune hausse de salaire dans la même période !
Un parent d’élève suggère qu’on ne rajoute pas de policiers municipaux à Yerres, mais qu’on utilise ce budget pour le Conservatoire. D’autres parlent du CEC ou de l’exposition Caillebotte dont l’affiche fait plaisir à voir sur les murs du métro, mais qui profitent plus à des partenaires privés qu’aux enfants de nos villes, alors qu’ils bénéficient des impôts de tous les contribuables.
Un professeur au Conservatoire de Paris, catégorie A, la catégorie « trop payée », ex élève du conservatoire de Yerres, cite son salaire : 2000 € par mois, pour 16heures par semaine de cours   auxquelles il faut ajouter les heures passées avec les élèves, les heures de préparation des projets, les heures de travail de son instrument et aussi le coût de son matériel (40 000€ de saxophone) qu’il assume entièrement. Quel est le fonctionnaire dit-il qui paye son outil de travail ?
Comment le Conservatoire pourra élargir son offre pour accueillir plus d’élèves, avec le même niveau de qualité et avec moins de professeurs ?
Beaucoup de départ en retraite parmi les professeurs de catégorie « A » vont déjà avoir lieu (6 professeurs en tout) n’est-ce pas suffisant ?
Réponse peu convaincante du directeur du Conservatoire : « il faut déjà essayer sur un premier périmètre avant de dire que les cours collectifs ne conviennent pas à la pratique musicale, cela marche déjà dans les pays anglo-saxons »  ce qui a été immédiatement contredit par un anglais présent dans la salle !  D’autre part le budget d’investissement ayant lui augmenté, on pourra acheter des instruments supplémentaires pour ces nouveaux élèves. Les pratiques collectives demandant des locaux particuliers, les élèves devront se déplacer sur Yerres ou Brunoy.
Un parent a demandé si l’on avait inclus dans le calcul de l’économie le coût de ces déplacements ? Pas de réponse ….
Une autre parente d’élève, elle-même enseignante, indique qu’à Crosne, les interventions des professeurs de Conservatoire en milieu scolaire (CE2, CM1 et CM2) sont très appréciées, et qu’elles sont indispensables pour attirer de nouveaux élèves, c’est donc un non-sens de les supprimer. Réponse tout aussi peu convaincante d’un représentant de la CAVY : on attirera les nouveaux élèves avec l’approche « loisir »  et par la mise en place de stages. Ce qui n'a rien à voir avec la transmission des savoirs.
Nicolas Dupont-Aignan a resservi l’éternel poncif sur l’immobilisme et le corporatisme des professeurs de l’Education nationale en déclarant que le conservatoire avait renoncé à développer ces interventions en milieu scolaire car cela avait failli provoquer la « révolution » ! tollé dans la salle.
Nicolas Dupont-Aignan reproche aux personnes qui le questionnent de ne pas adresser leurs revendications au gouvernement, seul responsable de la situation.
La présidente de l’association « Ardamuse » répond que l’association a bel et bien écrit au conseil général et au ministère de la Culture.
Elle réclame une réelle concertation avec les différents intervenants, professeurs et parents d’élèves. Elle indique aussi avoir réclamé le budget des dernières années elle attend toujours la réponse.  
Un peu énervé, Nicolas Dupont-Aignan finit par dire, visiblement à bout d’arguments, qu’il y a eu récemment des élections, que les électeurs ont fait leur choix, et qu’il ne voudrait pas faire porter à l’ensemble de la population le coût des revendications d’une partie de celle-ci.
Tollé général dans la salle : nous payons tous des impôts pour des activités ou des services que nous  n’utilisons pas forcément, c’est un des principes de notre société, pourquoi ferait-on une exception pour le Conservatoire ?
Le directeur  indique que l’offre du conservatoire sera votée par la CAVY le 30 Juin, et que les formulaires d’inscriptions pour la rentrée prochaine seront envoyés dès le lendemain.
Le maire de Brunoy indique que le sort des classes CHAM et CHAD, qui sont déterminantes pour l’obtention du label « CRD », sera réexaminé fin août, ce qui est différent de ce qui a été annoncé et écrit dans la proposition de la CAVY, où l’on parlait d’arrêt de cette filière à partir de la rentrée 2015-2016."

1 commentaire:

  1. "L'homme qui n'a pas de musique en lui et qui n'est pas ému par le concert des sons harmonieux est propre aux trahisons, aux stratagèmes et aux rapines. Les mouvements de son âme sont mornes comme la nuit et ses affections noires comme l'Erèbe. Défiez-vous d'un tel homme. Ecoutons la musique." Shakespeare, Le marchand de Venise.

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